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Le système démocratique devrait-il changer?

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La question de la démocratie relève de nombreuses polémiques de nos jours. Certains estiment que c'est un système déjà dépassé qui ne sert plus le progrès humaine, d'autres considèrent ce problème d'une façon plus nuancée.

La démocratie : un modèle à dépasser

05/29/2016 - 22:20
La démocratie, si elle a représenté une avancée majeure dans le progrès humain, paraît aujourd’hui obsolète et contradictoire : la démocratie était et est aujourd’hui encore un régime de violence et de hiérarchisation humaine. Il apparaît urgent de théoriser un nouveau modèle politique.

Aux autoritarismes antiques ont succédé les régimes féodaux et monarchiques. Puis est arrivée la démocratie, dont les modalités ont, jusqu’à nos jours et grâce à des luttes de différentes natures, évolué. L’Histoire politique humaine est une tour dont on ne perçoit pas le sommet, mais dont la démocratie n’est qu’un étage. Toute construction implique la destruction. C’est précisément pour ça que l’être humain a créé la démocratie et que c’est lui-même qui la détruira à un moment, pour monter d’un étage.
Dénoncer la démocratie, ce n’est pas attaquer ce qu’elle a apporté aux individus en termes d’habitudes. Par ce terme « d’habitude », il s’agit de qualifier toute cette culture politique qu’à légué la démocratie aux êtres humains qui ont vécu sous son influence.
Toutefois, considérant la démocratie comme étant une des marches que l’Homme devait emprunter sur l’escalier du progrès, il s’agit plutôt de dénoncer ce qui lui manque et ce qu’il faut lui soustraire pour atteindre la marche suivante.

La violence démocratique

La démocratie exerce la violence par les branches armées dont elle s’est dotée : la police et l’armée (dont le moyen matériel le plus usité est l’emprisonnement). En témoignent les scandales de la prison française, insalubre et allant à l’encontre des « droits humains », mis en lumière par un rapport daté de 2006 du Comité européen pour la prévention de la torture. Conséquemment, la violence est aussi légale, puisque c’est par rapport au droit rédigé par l’Etat démocratique que la violence de son bras armée qu’est la police s’exerce. La domination économique existe elle aussi toujours, car les Etats démocratiques sont encore aujourd’hui capitalistes. La matrice de la violence économique est l’inégalité : le patrimoine cumulé des 1% les plus riches est égal à celui des 99% les plus pauvres.
On peut observer que, à partir de présupposés prouvés par la réalité concrète et considérant ces trois types de violence exercés par notre modèle politique, il peut s’agir d’un cercle vicieux. Un participant à une manifestation contre la Loi du Travail peut représenter un exemple : des raisons économiques le poussent à manifester et à adopter une conduite violente et désespérée, il est potentiellement blessé par la police et arrêté, jugé et peut-être emprisonné. Le cercle est sans fin car cette procédure ne mènera pas à un changement d’attitude, comme le montrent les exemples de nombreux récidivistes après un passage en prison.

La hiérarchisation démocratique des êtres humains

Plusieurs éléments caractérisent les gouvernants. Ceux-ci sont en effet souvent diplômés de grandes écoles, dans lesquelles ils sont dans beaucoup de cas entrés car étant issus des classes de citoyens économiquement favorisés. Les différents moyens et étapes que l’Etat démocratique a jugé « nécessaires » et « légitimes » pour trier les candidats aux postes de gouvernants entrent en jeu. Finalement, ce sont ceux qui sont jugés « capables » par ces biais qui finissent au sommet de la pyramide démocratique. Les profils de gouvernants sont ainsi les mêmes puisqu’ils sont passés par à peu près les mêmes filtres. Finalement, l’élection n’a que peu de poids dans le choix de ceux qui se trouvent à la tête de nos démocraties.
Ceux-ci sont placés au centre des actualités, comme s’ils avaient plus de valeur que les autres individus. Ils sont des citoyens-plus au milieu de simples citoyens. Ce statut privilégié donné par le biais des médias aux gouvernants fonctionne si bien que si un ancien ministre des Sports se trouve être assassiné, cette information aura médiatiquement beaucoup plus de poids que l’assassinat d’un professeur par exemple, ou pire, que le suicide d’un ouvrier.

 

 

 

This article deliberately presents only one of the many existing points of views of this contorversial subject. Its content is not necessarily representative of its author's personal opinion. Please have a look at Duel Amical's philosophy.

La démocratie: un système imparfait, mais pas sans espoir

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Anonymous
05/29/2016 - 22:20
En observant l'offre des régimes politiques européens de nos jours, on ne voit pas la volonté de dénoncer le principe de séparation des pouvoirs ou bien le système de multipartisme avec les élections libres ou le droit de vote. Ce n'est donc pas la démocratie qui soit obsolète ou passagère mais sa perception demanderait certaines modifications.

Il est évident, que le système démocratique a des défauts. On peut facilement justifier nos erreurs et actions politiques par le caractère "démocratique" de notre pouvoir qui vient de la volonté du peuple, tout en oubliant que la démocratie a également des frontières et de limites. Ceci est le cas de certains États d'aujourd'hui comme la Pologne ou la Hongrie: au nom de la légitimation populaire, les gouvernements de ces pays se permettent souvent des pas qui sont contres des valeurs démocratiques et également européennes. Ici, un changement serait nécessaire.
Il est également indiscutable que l'on veut toujours progresser et évoluer, c'est-à-dire "monter un étage". C’est justement pour satisfaire cette nécessité compréhensible de l’humanité que l'on a inventé l’alternance politique, qui est par ailleurs une des caractéristiques principales du système démocratique: les élections (dans la plupart des pays) de tous les 4 ans.

Prédécesseur: ennemi ou bien adversaire?

Théoriser un nouveau modèle politique qui consiste à détruire le travail de son prédécesseur montre clairement un des problèmes de la réflexion politique et de la démocratie de nos jours. Bien qu'elle doive garder devant ses yeux l'intérêt du "démos", elle a commencé à favoriser les intérêts personnels. Est-ce que le travail de nos prédécesseurs serait si mauvais dans son intégralité? Pas forcément, mais on n'est toujours pas assez adultes pour reconnaître la possibilité, que notre prédécesseur pouvait éventuellement prendre des mesures qui pourraient continuer à servir les intérêts communs.
Pourtant, jusqu'à ce que l'on considère nos prédécesseurs en tant qu'un ennemi et non pas comme adversaire, on va perdre une partie considérable de notre énergie avec l'enterrement de l'ancien système au lieu de profiter de la possibilité de modifier de ce que l'on trouve nécessaire afin de progresser.

L'importance de prendre compte de la réalité

Quant à la hiérarchisation démocratique des êtres humains, il n'est pas visible, en quoi la hiérarchie sociale serait un problème généré par la démocratie? Certes, la conception de complète égalité sociale est un beau rêve, mais comme l'exemple du socialisme et le communisme le montre, cela ne serait jamais réalisable. Il n'est pas non plus un secret que les candidats des élections viennent d'un milieu favorisé et que la plupart d'entre eux ont un profil typique avec une éducation d'excellence. Il ne faut désormais pas oublier que les diplômes offerts par des grandes écoles ne sont non plus achetables.
La raison pour laquelle " l'élection n'a que peu de poids dans le choix de ceux qui se trouvent à la tête de nos démocraties", ne dépend pas de profils de gouvernants plus ou moins identiques, mais cela vient des phénomènes plus complexes comme l'abstention ou bien de l'ignorance politique qui mériteraient d'être traités dans un autre article de "duel".
Pour conclure, tandis que l'on ne peut pas montrer un alternatif qui serait digne de remplacer la démocratie qui, malgré certaines difficultés, marche depuis longtemps, on ne peut non plus la remettre en question.

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