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Premier tour de l'élection présidentielle tchèque - le face-à-face entre Jan Fischer et Miloš Zeman ?

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Les 11 et 12 janvier se tiendra la premère élection du président tchèque au suffrage universel, suite au vote de l’amendement qui a mis fin à l’élection indirecte. Or auel candidat devrait être élu au poste du Président de la République tchèque et succéder à l'eurosceptique Václav Klaus ? Jan Fischer ou Miloš Zeman ?

Jan Fischer ou « le moindre mal »

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01/28/2013 - 16:28
En janvier 2013, se tiendra la première élection présidentielle au suffrage universel direct en République tchèque, un moment historique. Désormais, les candidatures J. Fischer et M. Zeman semblent bénéficier du plus grand soutien parmi les électeurs. Loin d´être un candidat idéal, J. Fisher incarne „le moindre mal“.

En décembre 2011 puis en février 2012, la réforme de l’élection du Président de la République a été adoptée respectivement par la Chambre des députés et par le Sénat. En vigueur depuis le 1er octobre 2012, elle prévoit l´élection du successeur de l´actuel Président tchèque, Václav Klaus, au suffrage universel direct en janvier 2013.

Pour pouvoir se présenter à l´élection présidentielle, chaque candidat potentiel devait soit rassembler 50 mille signatures parmi les citoyens tchèques, soit le soutient de 20 députés ou de 10 sénateurs. Après des scandales liés à des signatures invalides, seulement 8 des 11 candidats ont été reconnus en tant que candidats officiels le 23 novembre. Ainsi, de nouveau, les débats sur la pertinence du nouveau mode d´élection ont émergé. (à lire mon article „Vers une désillusion“).

Un duel entre Fischer et Zeman?

Les sondages les plus récents dont celui élaboré par l´Institut CVVM et publié le 29 novembre, soutiennent l´hypothèse que l´élection sera probablement remportée par Fischer ou Zeman. En effet, avec le soutien respectif de 24 et de 20% de la population, quasiment la moitié des électeurs tchèques semblent avoir l´intention de voter pour ces deux candidats. Ainsi, une question inévitable s´impose-elle. Lequel faut-il élire? Sans chercher à présenter un portrait idéalisé de l´un d´eux, la réponse est que l’élection de Fischer est un „moindre mal“ qui n´est pas forcément un „bien“.

La corruption à nouveau? Non merci!

La mémoire de la nation tchèque semble être défaillante. Il n’y a pourtant pas longtemps, M. Zeman était lié à plusieurs affaires de corruption telle que l´affaire Bamberg en 1996 concernant des relations suspectes avec M. Šloufa, milliardaire tchèque. Il fut également souvent critiqué pour sa tentative de discréditer illicitement ses opposants politiques dont l´ancien ministre des affaires étrangères J. Zieleniec en 1999 ou le ministre de l´Education P. Buzkova en 2000 (l´affaire Olovo). Mais avant tout, avec la conclusion du traité d´opposition de 1998 entre son parti social-démocrate (ČSSD) de gauche et le parti démocrate de droite (ODS), il a permis l´instauration d´un climat corruptif inédit sur la scène politique tchèque. En effet, désormais, des menaces, des accords douteux ainsi que l´écartement des „personnes qui dérangent“[1] faisaient partie de l´éthos politique tchèque. Alors pourquoi cette fois-ci Zeman devrait agir autrement? Ceux qui désirent que l´histoire se répète, votez Zeman!

Un pari sur l´expérience positive

Après la chute inattendue du gouvernement de M. Topolánek lors de la présidence tchèque de l´UE, Jan Fischer devient le premier ministre du gouvernement intérimaire en 2009. A cette époque où la République tchèque bénéficiait d´une importante position au sein de l´UE, J. Fischer fut amené à présider des réunions de haut niveau à l´échelle européenne. Ainsi, est-il parvenu à s´affirmer en tant qu’homme politique de haut vol non seulement au niveau national mais également au niveau international. En effet, les résultats du gouvernement Fischer étaient évalués très positivement par la majorité de la communauté européenne. De surcroît, le gouvernement bénéficiait d´une confiance remarquable auprès des citoyens tchèques. Près de 80% d’entre eux se sont déclarés y être favorables en novembre 2009.[2] Ainsi, J. Fischer a permis à la sphère politique de retrouver, au moins temporellement, le respect du public perdu il y a bien longtemps. Aujourd´hui, alors que la confiance dans l´actuel gouvernement Nečas (2010-aujourd’hui) correspond aux niveaux les bas de l´histoire tchèque, l´éventuelle élection de Fischer en tant que Président de la République pourrait de nouveau remédier à l´aversion générale envers la politique.

« Monsieur le Courtois » ou l’art de la représentation

En ce qui concerne le contenu des programmes des deux candidats, il n´y n’a pas à proprement parler une différence clé. En effet, tous les deux s´avèrent en faveur de l´UE prenant de la distance par rapport à l´euroscepticisme de l´actuel Président V. Klaus. En outre, issus de formations économiques, ils accordent une importance primordiale à la stabilisation et au redressement de l´économie nationale. Vu le parallélisme des visées politiques des deux candidats, quel est l´élément qui devrait déterminer le triomphe de J. Fischer à l´élection? Il va sans dire que la fonction du Président tchèque est avant tout représentative ce qui sous-entend l´impératif de savoir se comporter de manière à servir de modèle pour les autres. Or, cette capacité s´avère complètement inconnue à M. Zeman dont le comportement se caractérise par la vulgarité, le manque de respect et l´arrogance. De l´autre côté, J. Fischer, surnommé aussi „Monsieur le Courtois“, répond a priori à ce critère. Malgré le fait que ce dernier n´est pas forcément le candidat idéal, il est toujours mieux de se faire représenter par quelqu´un qui est susceptible de s´abstenir des grossièretés en public.

This article deliberately presents only one of the many existing points of views of this contorversial subject. Its content is not necessarily representative of its author's personal opinion. Please have a look at Duel Amical's philosophy.

Miloš Zeman, un homme d’action

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01/28/2013 - 16:28
L'ancien Premier Ministre Miloš Zeman est considéré par les sondages comme le mieux placé aux yeux des citoyens. Etant donné le contexte historique, il semble qu'il soit le meilleur candidat, car il a activement contribué à la remise en cause du régime communiste. De plus, il n’est pas qu’un homme politique mais aussi un économiste.

Le nouveau président sera le troisième dans l'histoire de la République tchèque, créée après la chute pacifique de la République Tchécoslovaque en 1993. Le premier président de la République tchèque, le célèbre dissident, dramaturge et humaniste Václav Havel est décédé en décembre 2011. Il avait permis à la République tchèque de s’affirmer au niveau international. En 2003, il a été remplacé à la tête du pays par l'actuel chef d'Etat Václav Klaus.

En prenant en compte ces rappels historiques, il semble que Miloš Zeman soit le meilleur candidat, car il a activement contribué à la remise en cause du régime communiste. De plus, il n’est pas qu’un homme politique mais aussi un économiste.

Miloš Zeman, un homme d’action

Diplômé de l'Université d'économie de Prague, où il a travaillé jusqu'en 1970 en tant que professeur. Depuis 1970, il a critiqué le communisme et la représsion des libertés imposée par le régime. En 1989, il a ouvertement critiqué le régime communiste dans une émission de télévision. Ainsi, après la Révolution de Velours, avec l’ancien président Václav Havel et l’actuel présdent de la République Tchèque, il a contribué à créer une nouvelle platforme politique. Dans les années 1990 et jusqu’à aujourd’hui il a été un acteur primordial de la création du parti socio-démocrate tchèque (ČSSD) dont il est devenu le chef en 1993. Pendant 3 ans, grâce à l’activité forte de Mioš Zeman, ce parti est devenu un des plus importants du pays. En 1998, il a été nommé chef du gouvernement pour quatre ans. Le ČSSD est actuellement un parti dominant dans les deux chambres du Parlement.

Miloš Zeman, un homme politique de haut niveau

Il est entre 1990 et 1992 député du Forum civique au sein de la première Assemblée nationale tchécoslovaque élue démocratiquement depuis 1946. Par la suite, il fut tout au long des années 1990 la figure primordiale de la social-démocratie tchèque. Il a présidé la Chambre des députés tchèques, la Sněmovna, de 1996 à 1998 et son parti connaît un succès historique. En 1998, après un nouveau succès aux élections législatives, il devint le Premier Ministre du pays. En même temps, il était membre de la Chambre basse, la Sněmovna.

Miloš Zeman, un éminent économiste

Déjà pendant l’ère communiste, Miloš Zeman a travaillé dans plusieurs entreprises publiques comme économiste. Mais surtout, il était un membre de « Prognostický ústav » un organe très important qui avait pour but de coordiner l’économie tchècoslovaque. Miloš Zeman a également proposé une réforme du régime communiste alors caractérisé par une économie de planification et de contrôle omniprésent exercé par l’intermédiaire de la Sécurité d’État tchécolovaque(StB). Miloš Zeman a propagé l’idée de la nécessité de la transformation de l’économie communiste en une économie de marché. Il a proposé le concept d’économie progressiste ce qui lui a valu d’être persécuté par le régime. Cependant, il a continué à développer ses théories et plus tard a aussi commencé à coopérer avec les économistes étrangers.

Miloš Zeman, à la différence de son concurrent direct Fisher, peut se prévaloir d’une grande expérience sur le plan de la politique tchèque mais aussi étrangère. Il est également reconnu dans le domaine de l’économie, ainsi que la statistique. Il a un certain soutien de la part du président actuel Václav Klaus, même s’il est plutôt pro-européen alors que le président sortant est euroseptique. Grâce à sa volonté de lutter contre le régime communiste et de renouveler l’État Tchèque, il est devenu un homme politque respecté qui a fortement contributé à la renaissance de la République tchèque en tant qu’entité politique, démocratique, mais aussi économique comme l’a montré son étroite coopération avec Václav Havel et Václav Klaus.

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