Entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen

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La Roumanie a adhéré à l'Union Européenne le 1er janvier 2007. Néanmoins elle n'a pas encore intégré l'espace Schengen, car l'adhésion à cette zone de libre circulation requiert à la fois la vote unanime des pays membres et l'accomplissement des conditions techniques. Pourquoi la Roumanie tarde-t-elle ?

Remplir les conditions ne suffira pas sans la confiance des autres Etats membres

02/05/2013 - 10:06
Le processus d’intégration dans l’espace Schengen a été ouvert lors de l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne. Malgré ses efforts, la Roumanie ne peut pas atteindre son objectif, notamment à cause du manque de consensus entre les pays membres, dont le vote unanime reste nécessaire.

Au moment de son entrée dans l’Union Européenne en janvier 2007, la Roumanie s’est engagée dans la voie d'une intégration européenne plus approfondie. Cela impliquait alors s'engager à entrer dans un avenir proche dans l’espace Schengen. Dans le traité d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union Européenne, l’intégration dans l’espace Schengen est mentionnée comme une priorité. D'ailleurs, la Roumanie a voulu participer à toutes les formes de coopération qui pouvaient rendre possible une intégration plus approfondie du pays. Néanmoins, plus de six ans après, la Roumanie n’a pas atteint son objectif. Les quelques Etats européens qui s’opposent à l’intégration invoquent le fait que la Roumanie n’a pas complètement résolu ses problèmes de corruption, ainsi que la question de la sécurité des frontières. Etant donné que cette adhésion doit être votée à l'unanimité des membres du Conseil, la Roumanie se trouve bloquée au milieu du gué. Elle n'est cependant pas la seule responsable de cette situation, comme certains le laissent entendre. Le manque de position claire de la part de l'Union Européenne a déçu beaucoup d'espoirs.

L'adhésion conditionnée par l'unanimité d'autres pays membres

Comme précisé ci-dessus, le processus d’intégration dans l’espace Schengen a été ouvert lors de l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne. Le 28 juin 2007, la Roumanie présente une Déclaration de préparation par laquelle elle s’engage dans le processus d’intégration à l’espace Schengen. Ainsi, les négociations sont ouvertes dans trois domaines : visas, coopération policière et protection des frontières. Entre 2009 et 2010 se déroulent effectivement les évaluations techniques, qui ont pour but de décider si la Roumanie a ou non atteint les prérequis de Schengen dans les domaines mentionnés. En juin 2011, le Conseil de Justice et Affaires Intérieures a statué que le processus d’évaluation a conduit à un avis positif pour la Roumanie, qui remplit donc les conditions requises. Cela a conduit le Parlement européen a se prononcer en faveur de l’adhésion à Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie. Malgré toutes ces étapes qui semblaient se dérouler positivement pour la Roumanie, le processus a été bloqué plusieurs fois par l’opposition des différents pays membres : en mars dernier, c'est l'Allemagne qui a montré ses réticences quant à l'entrée du pays dans l'espace Schengen. Ce n'est pas la première fois qu'un Etat membre se rétracte ainsi. Avant l’Allemagne, les Pays- Bas et la Finlande ont eu la même réaction en invoquant comme toujours l’argument de la corruption persistante. En conséquence, malgré leurs efforts, les deux pays ne peuvent pas atteindre leurs objectifs surtout à cause du manque de consensus entre les membres de l’Union. C’est le processus de prise de décision à l'unanimité qui a bloqué plusieurs fois l’accès à l’espace Schengen pour la Roumanie et la Bulgarie. Aussi, on est en droit de ce demander ce qui doit vraiment être réformé : la situation interne de la Bulgarie et la Roumanie ou le fonctionnement de l'Union européenne?

Le combat contre la corruption - une lutte intense de longue haleine

Les premiers signes d’opposition à l’adhésion roumaine et bulgare sont venus en 2010, avec la question des immigrants Roms en France et leur retour forcé dans leur pays d’origine. Cela a été suivi par les oppositions des Pays- Bas, de la Finlande et plus récemment, de l'Allemagne. A partir de 2010, la Roumanie s’est engagée encore davantage dans la lutte contre la corruption. Il faut accepter le fait que la corruption reste l’une des plus grandes maladies nuisant au développement du pays et, malheureusement, l’un des héritages du régime communiste qui promouvait plutôt les relations, les liens familiaux et l’abus de pouvoir que la méritocratie. Toutefois, dans la période postcommuniste, la lutte contre la corruption a été l’une des priorités de la Roumanie et elle est devenue un objectif primordial pour le pays dans le processus d’intégration européenne. En ce qui concerne la corruption aux frontières, plusieurs démarches ont été faites pour combattre ce phénomène. Des campagnes rappelant que donner et recevoir des pots-de-vin constitue une infraction ont été mises en place dans toutes les institutions publiques, y compris celles qui s’occupent du contrôle des frontières. De plus, des contrôles répétés ont été mis en place dans les zones frontalières du pays. On peut rappeler ceux de 2011, quand de nombreux fonctionnaires qui travaillaient aux douanes ont été sanctionnés pour des actes de corruption. Les contrôles de 2011 se sont déroulés dans plusieurs zones de frontières, comme la porte navale de Constanta. En conséquence, on peut constater que l'engagement de la Roumanie dans la lutte contre la corruption n'est pas resté lettre morte. Cependant, cette pratique est encore enracinée dans les mentalités et les habitudes roumaines, et il faut du temps pour changer cela.

L'avenir : des négociations prolongées

La question de l’intégration de la Roumanie dans l’espace Schengen est loin d’être résolue. Cependant, le Président a récemment répété que les objectif principaux du pays restaient l’adhésion à l’espace Schengen et l’adoption de la monnaie unique, qui permettront à la Roumanie de faire pleinement partie de l'Union européenne. C'est pourquoi les négociations avec autorités roumaines continuent, mais il faut comprendre que les efforts doivent venir non seulement de la part roumaine, mais aussi de la part de l’Union européenne, dont les membres doivent s'accorder pour arriver à un consensus.

 

Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.

Remplir les conditions de fond avant d'intégrer l'espace Schengen

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02/05/2013 - 10:06
Les mœurs ne changent pas aussi vite que la situation politique. Les logiques sociétales roumaines doivent évoluer pour se conformer aux standards d'un Etat de droit avant que le pays puisse entrer dans l'espace Schengen. Et surtout, il faut cesser de développer « des formes sans avoir le fond ».

L'Allemagne a refusé l'entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen à cause de "problèmes techniques", soit des suspicions de corruption au niveau national. Avant cela, les Pays-Bas avaient également rejeté la possibilité d'une incorporation de la Roumanie dans l'espace Schengen du fait des résultats insatisfaisants du pays dans les mécanismes de coopération et de vérification. Avec plusieurs exemples de corruption douanière et d’affaires illicites aux frontières, la probabilité d'une prochaine intégration dans l’espace Schengen ne s’avère que très mince, d’autant plus qu’une opposition au niveau national est désormais présente. Cette opposition est manifestée de la part du ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlatean qui est entré dans une querelle avec le président Traian Basescu. Ce dernier l'avait sommé de retirer ses propos selon lesquels les suspicions de corruption justifiaient la prudence de l'Union Européenne vis-à-vis d'une entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen.

L’UE n’est pas identique à l’Espace Schengen

La Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l’Union Européenne en 2007. Tous s'accordaient alors pour dire que la Roumanie et la Bulgarie étaient deux pays encore minés par des problèmes internes, tant du point de vue économique que du point de vue organisationnel. Si des progrès énormes ont été faits depuis lors, il n'en demeure pas moins que la corruption, héritage des systèmes communistes, reste un point à améliorer. Certains s'interrogent néanmoins sur la cohérence de leur position, dans l'Union Européenne mais hors de l'espace Schengen.

Il est nécessaire de rappeler que l’Union Européenne et l’espace Schengen ne sont pas identiques. Si l’Union Européenne donne des avantages du point de vue économique, l’espace Schengen représente la garantie de la sécurité face aux menaces extérieures. Si l’avis a été positif pour la Roumanie et la Bulgarie en 2007 au moment de leur entrée dans l’UE, la situation réelle n’était pas aussi brillante. L’inquiétude la plus grande de la part des pays occidentaux vient du fait que la Roumanie et la Bulgarie sont les deux derniers pays avec des frontières avec « l’autre Europe », c’est-à-dire avec des frontières directes avec des espaces qui ne font pas partie du territoire de sécurité européen. Il existe de la contrebande de la Turquie vers la Bulgarie et la Roumanie ainsi que des réseaux de trafics d’armes en lien avec la République de Moldavie. Ces éléments suffisent à susciter davantage d'inquiétudes de la part des autres Etats membres. Et ils ont raison. Mais le problème majeur des dirigeants européens qui ont rejeté l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie, c’est la vague d’émigration présupposée après l’entrée des deux pays dans l’espace Schengen. La vague d’immigration constante après la chute des régimes communistes en 1989-1990 témoigne du fait que le flux d’immigration va plus que probablement rester constant après une possible adhésion à Schengen. Une autre source potentielle de difficultés est que la Roumaine et la Bulgarie ne sont pas membres de la zone Euro. Le taux de conversion entre l'euro et la monnaie locale aura des répercussions sur le coût de la vie dans ces pays. Autant d'inquiétudes qui justifient la prudence des autres Etats membres ainsi que d'une partie des élites roumaines vis-à-vis de l'intégration du pays à l 'espace Schengen.

Combattre la corruption avant d'entrer

Il est difficile de changer des habitudes récurrentes dans le paysage national depuis longtemps. Les mœurs ne changent pas aussi vite que la situation politique. Le problème de la corruption généralisée au niveau national ne se résoudra pas si un accès trop rapide est permis à la Roumanie et la Bulgarie. Les habitants des pays limitrophes sont méfiants concernant l’arrivée des roumains et des bulgares, et un accès sans une préparation sérieuse aura comme effet une adaptation plus difficile des immigrés. On peut voir d’ores et déjà la campagne développée dans la presse britannique qui montre la réticence des populations concernées. L’exemple de corruption aux frontières de 2011 quand plusieurs dizaines d’officiers de douane ont été sanctionnés montre que la question est encore loin d'être résolue. Le système qui fonctionne toujours sous des logiques communistes dans certains secteurs, c'est-à-dire avec des relations de pouvoir commandées par les liens familiaux et des affaires illicites soutenues par les politiques, montre que la Roumanie doit encore s’adapter pour faire partie d'une construction aussi importante que l’espace Schengen.

 

La Roumanie fait des efforts pour intégrer l’espace Schengen, mais ce n'est pas suffisant. Les logiques sociétales doivent évoluer pour se conformer aux standards d'un Etat de droit. Il faut cesser de développer « des formes sans avoir le fond ». Il est plus sage d’attendre et d’avoir une intégration appropriée dans à Schengen plutôt que d’entrer par effraction et d'être mal reçus.

 

Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.

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Je trouve injuste de la part de certains pays de l'union européenne qui s'oppose à l'entrée de la Roumanie dans l'espace Senghen

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Je vous donné mon avis que j'espere ne vas pas vous surprendre beaucoup.
Entre ce q'on dit a la television et dans la presse et la verité des choses ily a un gros decalage.
Le plus embetant c'est d'etre occuper economiquement et d'etre conduits politiquement par des persones très mediocre .

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La Roumanie actuelle n'est plus celle d'avant.
Elle remplit les critères qu'il faut et mérite bien de faire partie de l'espace Schengen. Le problème de la corruption qui freinait ce pays a été éradiqué par les autorités compétentes roumaines.
Je ne vois pas en quoi l'actuelle Roumanie ne soit pas dans Schengen

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Tout vient des Pays Bas!!! Connaissant bien ce dossier, la Hollande possede Rotterdam comme plus grand port d Europe drainant des milliards...
Et les Pays Bas ne sont pas très «chauds» de devoir partager le gâteau avec Costanza...
Je peux vous le garantir a 100% car j ai des connaissances qui travaillent a Bruxelles...
En verite cela plusieurs années que la Roumanie est prete et que tous les pays de l UE le savent parfaitement mais nous sommes dans le bal des faux culs...
Les Pays Bas jouent du pipeau en argumentant sur la corruption comme étendard bidon...et chaque annee, rebelote... on ressort cet argument bidon et durant ce temps les Pays Bas gagnent une nouvelle annee pour garder son gâteau concernant Rotterdam...
Je trouve cela parfaitement LAMENTABLE et on ne peut pas harmoniser l UE et la faire avancer si chaque pays ne pense qu a son nombril...
Je pense qu il arrêter ce vote a l unanimité...un ou deux pays ne peuvent pas empecher les autres d avancer, cela est ridicule..

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Les européens ont laissé la roue rouler selon leur manie .. ce qui a donné "Roue manie " ..

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