Législatives 2012

9466
51%
49%
Les élections législatives se sont tenues en France les 10 et 17 juin derniers. La défaite écrasante de l'UMP signifie-t-elle pour autant la fin du parti, premier parti de droite français ? Le parti de l’ancien président va-t-il au contraire prendre un nouveau départ ?

L'UMP rafraîchi mais pas noyé par la vague rose

25/01/2013 - 16:22
Le 17 juin dernier, les électeurs français votaient pour le second tour des élections législatives françaises visant à élire des députés pour les représenter à l'Assemblée Nationale. A l'issue du scrutin, le Parti Socialiste français a obtenu 280 sièges sur 577, contre 194 pour l'UMP. La vague rose a peut être rafraîchi, mais pas noyé le principal parti de droite français, qui devrait bénéficier d'une réflexion interne sur ses valeurs et des promesses intenables de la gauche.

La gauche rassemble tous les pouvoirs : Élysée, Assemblée, Sénat, régions, majorité des départements... Pourtant, cette « vague rose » n'a rien du tsunami annoncé. Relative au vu du taux historiquement haut de l'abstention, elle est aussi tâchée par la défaite de Ségolène Royal, candidate PS à la présidentielle en 2007, dans la première circonscription des Charentes-Maritimes.

Une défaite digne aux précieux enseignements

Pour certains, comme l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, cette défaite de la droite serait à mettre sur le dos de la « droitisation » de l'UMP, visant à séduire l'électorat du Front National. Cependant, maintenant que la campagne est terminée et que les langues se délient, on observe qu'une grande partie des ténors de l'UMP renie cette orientation, initiée par le conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson. L'UMP pourrait effectuer un retour vers des valeurs plus républicaines, et redevenir le parti qui portait les espoirs des Français en 2007. En attendant, l'UMP aura pour les cinq années à venir le beau rôle, celui de principal parti d'opposition.

Pas d'état de grâce pour la gauche

La démagogie à grande échelle pratiquée par le PS pour se faire élire ne fait plus guère illusion. Le « coup de pouce » au SMIC (salaire minimum) ne sera que de 0,6%, le reste compensant l'inflation. Quand au pompeux « ministère du redressement productif » d'Arnaud Montebourg, il brille par son absence en région parisienne où le groupe automobile PSA prévoit la fermeture d'une usine. Quand à François Hollande, qui fustigeait Sarkozy pour son mélange entre vie privée et vie publique, il doit faire face à l'embarrassant « Tweetgate », déclenché par un message de soutien sur le réseau social de sa compagne Valérie Trierweiler à Olivier Falorni, PS lui aussi, et concurrent de l'ex-femme du président, Ségolène Royal, en Charentes-Maritimes...

Pas de défis insurmontables

Devant la potentielle force implosive de la défaite, l'UMP reste soudé. Le parti cherche actuellement son champion, celui ou celle qui remettra en selle le parti dans la vie politique française. De plus, l'UMP devrait profiter de la débâcle du MoDem, parti de François Bayrou, pour séduire le centre de l'électorat. Quant à la gauche, les résultats catastrophiques vers lesquels elle s'avance parleront d'eux-mêmes aux prochaines élections municipales, européennes et sénatoriales en 2014. L'avenir apparaît donc loin d'être compromis pour l'UMP.

Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.

Le PS a les moyens de mettre en œuvre son programme

25/01/2013 - 16:22
L’enjeu des élections législatives était de taille malgré ce que l’abstention massive pourrait laisser croire. Il s’agissait de permettre au nouveau président de pouvoir gouverner le pays en lui accordant une majorité au Parlement. Quels enseignements peut-on tirer du choix des urnes ? L’abstention massive des français, certes, mais surtout la victoire écrasante de la gauche qui va de pair avec l’échec de la droite populiste et de l’extrême droite. L’avenir du plus important parti de droite, l’UMP semble incertain. Retour sur un scrutin essentiel pour l’orientation de la politique française pour les cinq années à venir.

Premier enseignement à retenir du scrutin du 17 juin, la victoire écrasante de la gauche pour la première fois depuis 1981. Le Parti Socialiste du Président Hollande et ses alliés proches obtiennent en effet une majorité absolue à l’Assemblée avec 314 sièges. Si l’on ajoute les autres partis de gauche favorables à sa politique comme le Parti Europe Ecologie les Verts ou le Front de Gauche, la nouvelle majorité peut compter sur 341 députés.

Victoire écrasante de la gauche

Un résultat entache cependant ce scrutin, la défaite de la candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, contre le dissident socialiste Hervé Falorni qui a divisé le couple présidentiel. Cependant, le bilan est globalement très favorable pour la gauche française et particulièrement le Parti Socialiste qui a de bonnes perspectives. Les divisons et les luttes intestines du Congrès de Reims en 2008 sont bien loin mais on ne peut pas en dire autant de la situation de son principal rival, l’UMP.

Débâcle de la droite populiste

Seconde conséquence de ces élections, la débâcle de la droite populiste et l’échec de l’extrême droite. Sur la cinquantaine de candidats qui se revendiquent de la droite populaire au sein de l’UMP, près de la moitié ont perdu les élections. Parmi eux, des figures politiques connues et d’anciens ministres du gouvernement Fillion comme Nadine Morano et Claude Guéant, signe supplémentaire du rejet de la politique de l’ancien Président. Après cette défaite électorale, l’avenir de l’UMP semble incertain. Le courant modéré au sein du parti ne supporte plus le rapprochement à peine caché de l’actuel président du parti, Jean-François Copé, vers l’extrême droite. De plus, la guerre des chefs a été déclarée entre Jean-François Copé et l’ancien premier ministre François Fillion pour prendre la tête de l’UMP au prochain congrès du parti. Quant à la déferlante du Front National que certains craignaient, elle n’a pas eu lieu. Le Parti de Marine Le Pen fait son retour à l’Assemblée avec 2 députés mais il ne s’agit pas d’une première. Lorsque la proportionnelle a été introduite lors des élections législatives de 1986, le Front National avait obtenu 35 sièges. De plus les deux élus du FN sont Gilbert Collard et Marion Maréchal Le Pen. Le premier n’est pas officiellement membre du parti et la seconde n’a que 22 ans ce qui peut laisser craindre un manque d’expérience.

S’attendre à du changement

Que laissent présager ces résultats pour les années à venir ? Du changement. François Hollande a désormais les moyens de mener son programme à bien. En effet, le Parti Socialiste et plus généralement la gauche est majoritaire à l’Assemblée Nationale, au Sénat et détient une grande partie des régions et des grandes villes.

La victoire du Parti Socialiste est de bon augure en ce début de mandat de François Hollande, il faut désormais que la politique du nouveau gouvernement ne déçoive pas les attentes des français.

Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.

Swipe to see the other side.

The state of the votes

51%
49%

Commentaires

Ajouter un commentaire