Les élections législatives de 2011: leur résultat va-t-il nuire à la Pologne?
Un scénario bien connu
Les élections législatives polonaises ont eu lieu le 9 octobre 2011 et ont eu comme résultat la réélection du parti politique en tête, la Plateforme Civique (PO) qui a obtenu 39% de voix. Ainsi, la Plateforme Civique a battu son majeur rival politique, la Loi et la Justice (PiS) qui a obtenu 29% de voix des citoyens. Le phénomène le plus intéressant sur la scène politique polonaise était le fait que les deux partis majeurs et à la fois les deux rivaux majeurs sont les deux de droite. Cela a provoqué une polarisation inhabituelle de la la scène politique polonaise qui est aujourd´hui divisée entre un parti libéral de droite (PO) et un parti plus conservateur (PiS).
Comme la parti en en tête n´a pas obtenur la majorité de voix, il est une nouvelle fois forcée à créer la coalition avec le Mouvement Populaire Polonais (PSL), un parti agraire de centre qui a été soutenu par 8% d´électeurs pendant les élections parlementaires. Comme c´est le second mandat de cette coalition, il semble légitime de faire quelques évaluations et remarques sur les actions faites par le gouvernement pendant son mandat précédant et de tirer quelques conclusions.
Un essai sans succès d´introduire la réforme de la retraite
Le premier point de l´évaluation peut être la réforme de la retraite, plus concrètement la hausse des pensions pour les retraités, que la Plateforme Civique a élaborée pendant la campagne électorale de 2007. La réforme introduite en 1999 par le gouvernement précédent s´est révélée d´être trop faible pour résister à la vague de la crise économique en 2008 et ainsi cette coalition avait des difficultés non seulemen à accomplir ses promesses électorales, mais aussi d´éviter le collapse du système de retraite en entier. Les citoyens n´ont pas voté pour les mésures sévères comme la hausse de l´âge de retraite et son ajustement pour les deux sexes.
L´État Amical – un point fort du programme électoral de la PO ?
Un autre succès auto-déclaré de la coalition gouvernante PO-PSL mérite d´être critiqué. La commission étatique « l´État Amical » (Przyjazne Panstwo) a visé de simplifier l´administration du pays. Comme résultat, la bureaucratie est devenue encore plus incompréhensible pour les citoyens et a été occupée par/avec les enjeux qui se sont révélés ne pas être cruciaux compte tenu les besoins économiques de la société. La réforme de la taxation du PIB peut être citée comme exemple : d´abord elle a visé la réduction à 21%, mais finalement cela s´est terminé par la hausse à 23%.
L´économie forte sans forte contribution politique
Finallement, l´opinion publique et les citoyens considèrent le résultat positif de l´économie polonaise pendant la crise économique en Europe comme un succès majeur du gouvernement précédent. Cependant, les économistes soutiennent fortement l´idée que cet aspect ne peut pas être perçu comme la vertue du gouvernement, car une grande partie de l´économie est indépendante des actions du gouvernement. Alors, l´argument le plus commun prouve le fait que l´effectivité du parti polonais en tête n´est pas pertinente.
L´attitude des électeurs polonais – le sign de la faiblesse de la démocratie
Toujours quand les citoyens polonais et leur attitude sont concernés, leur désintérêt est clair. Beaucoup d´électeurs n´ont absolument pas envie de prendre des décisions (ce qui représente 51% d´électeur cette année). Il semble qu´un petit groupe d´électeurs polonais prend en considération les programmes politiques de chaque parti et évalue d´une façon critique les actions politiques menées par chacun d´eux pendant leur mandats. Cependant, l´image des leaders a tendance à éclipser le score du parti. Ainsi, les élections deviennent de plus en plus un concours de personnalités qu´un choix des représentants de la nation.
La spécificité de la scène politique polonaise : la raison du désintérêt démocratique ?
Les échecs du gouvernement précédent ainsi qu´un soutien insuffisant du parti en tête par les citoyens polonais peut légitimer les doutes exprimés par beaucoup de scientistes politiques en Pologne en ce qui concerne le développement de l´État pendant les quatre ans à venir. Les conflits parmi beaucoup de parti politiques similaires en matière de leur objectifs et idéologies révèlent la faiblesse majeure de la scène politique polonaise : l´insuffisance de claire position des représentants à choisir et à suivre. Alors, la situation actuelle ne semble pas assurer des conditions dans lesquelles la Pologne pourrait profiter le mieux de son potentiel, spéciallement à l´heure de son développement accéléré.
Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.
Vers une stabilisation de la scène politique polonaise
Les élections législatives à la Chambre basse (Sejm) et au Sénat ont eu lieu le 9 octobre 2011 en Pologne. Les Polonais qui vivent et travaillent à l´étranger ont pu pour la première fois voter par mail ce qui assez important car plus de 2 millions de citoyens polonais ont choisi de quitter la patrie.
En ce qui concerne « le couple en tête » donc la Plateforme Civique de centre-droite (PO) et la Loi et la Justice (PiS) nationaliste et conservative, les résultats étaient relativement prévisibles. La Plateforme Civique de Donald Tusk a obtenu 39,2% de votes tandis que la Loi et la Justice de Jaroslaw Kaczynski a obtenu 29,9% de votes.
Cependant, le Mouvement de Palikot de gauche et anticlérical a eu un grand soutien (10%) qui était inattendu. Le parti de M. Palikot est arrivé comme le troisième, avant le denier allié de coalition Parti Populaire Polonais avec 8,4% et l´Alliance Démocratique de Gauche avec 8,2%.
La participation électorale était de 49% ce qui est un relativement bon score pour les élections législatives polonaises.
Le changement du paradigme de Palikot
Personne n´attendait un tel succès du nouveau Mouvement de Palikot – une faction de fuite de la Plateforme Civique suivie par le membre du parlement Janusz Palikot. De tels résultats satisfaisants de l´organisation de Palikot prouvent le besoin de nouveaux joueurs sur le marché politique polonais.
Le parti de M. Palikot est le premier qui a souligné son programme anticlérical. En effet, les partis politiques polonais essayaient toujours d´obtenir le soutien de l´Église catholique romaine ou au moins ils essayaient de ne pas faire directement les déclarations contre l´Église. Le Mouvement de Palikot semble changer ce paradigme. Le parti veut légaliser l´avortement à la demande, les unions civiles homosexuelles ainsi que la marihuana.
L´Histoire de succès de Donald Tusk
Donals Tusk est le second Premier ministre polonais de la Troisième République qui gouverne pendant tout le mandat parlementaire de quatre ans (après Jerzy Buzek, l´actuel Président du Parlement européen).
De plus, Tusk est devenu le premier Premier ministre de la Pologne réélu depuis la chute du communisme en 1989. Cela indique clairement la stabilisation de la scène politique polonaise.
La stabilisation de la Pologne
En fait, le second triumphe successif du parti de Tusk, du parti qui est favorable aux entreprises, pourrait permettre à Tusk d´accomplir les réformes inachevées ou de long terme.
La victoire de la Plateforme Civique a été bienvenue par les marchés financiers. La Pologne est actuellement le plus granc marché est-européen. La réélection de Donald Tusk et donc quatre ans en plus de la stabilité économique et politique assure les investeurs, au milieu de la grave crise de dette dans la zone euro.
En outre, Tusk a développé de bonnes relations avec l´Allemagne et la Russie. Il a continué le rapprochement russo-polonais malgré les tensions dues à l´accident de l´avion du Président polonais en Russie en avril 2010.
La réélection du parti gouvernant pour la première fois pendant l´histoire post-communiste polonaise montre que les citoyens polonais souhaitent un gouvernement de sécurité et prévisible.
La sûreté pour l´Union européenne
La réélection du pro-européen Tusk est aussi un bon sign pour l´Union européenne. Donald Tusk est sans doute un partenaire fiable avec un agenda politique cohérent et qui encourage une meilleure intégration européenne.
Le gouvernement de l´eurosceptique Jaroslaw Kaczynski aurait été un partenaire difficile, probable de bloquer les propositions de l´UE comme l´a fait son frère Lech Kaczynski comme Président entre 2005 et 2010.
Pour les citoyens polonais ainsi que pour l´Union européenne, la réélection de Tusk prévoit une relative stabilisation de la politique polonaise au moins pour les quatre années suivantes.
Cet article présente intentionnellement un seul parmi les différents points de vue existant sur cet enjeu. Son contenu ne reflète pas nécessairement l'opinion personnelle de l'auteur. Je vous invite à prendre connaissance de la philisophie de Duel Amical.
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