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Les pays des « Balkans » sont-ils toujours balkaniques?

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Les « Balkans » sont connus pour être une région à hautes tensions historiques et aux difficultés économiques apparentes. Mais au vu des dernières évolutions, un autre avenir est-il en cours pour la région ?

Les « belles au bois dormant » de l’Europe ?

09/01/2016 - 18:10
Souvent mis à l'écart, les pays des Balkans n'ont pas l'attention qu'ils mériteraient et leur mauvaise réputation est clairement à nuancer.

Au cours du temps, mais surtout depuis le début du XXe siècle, le terme de « Balkans » est devenu un terme péjoratif. Il en est du même du mot « balkanisation » souvent associé à la déconstruction politique et administrative, voire même morale et culturelle, d’une entité étatique. De nos jours, on entend même parler de la « balkanisation de l’Europe » ou d’une Europe qui « doit faire face aux défis de la balkanisation ». Pourtant, les progrès que les pays balkaniques ont franchis ces derniers temps mériteraient d’être pris en compte. D’autant plus que de nos jours, il est clair que plusieurs pays d’Europe occidentale pourraient également illustrer des problèmes économiques, politiques et socio-culturels similaires à ceux des « Balkans ».

Les conflits du passé

Historiquement, les pays de cette région- l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, le Kosovo, la Macédoine, le Monténégro, la Roumanie, la Serbie, ou la Slovénie- devaient faire face à une série de conflits nationaux, ethniques, religieux et territoriaux. Les nationalités de cette région n’ont jamais eu les mêmes objectifs ni les mêmes intérêts. Même en étant « unies » dans un seul régime politique, elles étaient divisées et confrontées les unes aux autres. Cette division est encore présente aujourd’hui, mais elle n’est plus si remarquable ; puisque les pays se développent désormais indépendamment. Même le Kosovo fait preuve de croissance économique depuis 2008. De plus, les relations entre les pays en question, notamment entre la Serbie et le Kosovo, se sont considérablement améliorées au cours des dernières décennies, et le nombre des conflits ethniques a également diminué.

L’isolement du présent

Malgré ce gain d’autonomie et une aptitude à se développer, un certain sentiment d’ignorance persiste parmi les citoyens. Entre autres, leurs pays ne reçoivent aucune ou très peu d’aides financières. Ainsi, le développement n’est-il pas véritablement possible, et les pays doivent se débrouiller seuls. Prenons, par exemple, la crise migratoire actuelle. La Hongrie, pour la protection de la frontière extérieure de l’espace Schengen, a construit un mur de barbelés, incitant ainsi la majorité des étrangers à rester en Serbie, en Macédoine... La Hongrie, et par conséquent l’UE, a tout simplement décliné toute responsabilité et l’a donnée à ces pays-ci. C’est pourquoi le sentiment d’être toujours des victimes abandonnées par la société internationale caractérise si profondément ces sociétés, comme c’était le cas avec la Serbie et les Serbes de Bosnie pendant les guerres Yougoslaves. Une autre preuve en est l’émigration massive des jeunes générations faute de chance d’améliorer la situation. Seulement certains pays, notamment la Slovénie et la Croatie, ont connu jusqu’ici de véritables opportunités d’assurer un développement visible et rapide à leurs populations. Et cela, surtout grâce à leur proximité religieuse avec l’Europe occidentale. Les pays restants se voient, quant à eux, encore isolés aujourd’hui de la « civilisation européenne ».

La lumière au bout du tunnel

Faute de moyens financiers et démocratiques disponibles, les luttes ethniques, religieuses, et linguistiques continuent. Par contre, il faut noter que ces débats caractérisent seulement la sphère politique. Par exemple, les relations internationales de la Serbie, le plus grand « criminel » des pays balkaniques, s’améliorent de plus en plus non seulement avec le Kosovo, mais aussi avec l’UE, la Russie, la Chine et les Émirats Arabes. La coopération régionale y est également renforcée. Grâce à des réformes économiques en cours, une stabilité politique relative y a été déjà installée.

Il est vrai que les pays en question ne sont toujours pas épargnés par des scandales de corruption, mais la situation est beaucoup plus favorable qu’il y a quelques années. En se penchant de plus près sur le cas de la Roumanie, on constate qu’elle s’inscrit dans la même ligne en connaissant un progrès constant. La Bosnie-Herzégovine, pourrait elle aussi beaucoup s’améliorer, en terme de « paix ethnique » ; si elle avait les moyens de changer les méthodes d’éducation qui diffèrent dans chaque région, et qui sont les principales causes des conflits ethniques et religieux entre Serbes, Bosniaques et Croates. Il suffirait donc de bons investissements dans les bons domaines pour qu’un développement véritable des pays puisse enfin commencer.

La responsabilité des médias

Les médias pourront jouer un rôle un rôle de premier plan dans cette aide au développement des Balkans. Jusqu’à maintenant, ils alimentaient une image négative de la région. Il suffit de jeter un coup d’œil aux critiques énoncées tout récemment concernant la gestion des crises migratoires. Alors que pourtant, ces pays ont déboursé des sommes d’argent incroyables pour aider les étrangers, contrairement à certains pays membres de l’Union européenne.

Malheureusement il n’y a aucune chaîne médiatique des Balkans ni aucun journal international qui seraient près à montrer une image plus positive de la pensée des populations, y compris des plus jeunes de ces pays. Ces derniers signifient quand même un potentiel important pour la région. Ils voyagent, expérimentent la vie dans des pays étrangers, et souvent ils se rendent compte que leur quotidien dans leur pays et au sein de leurs communautés est loin d’être tragique et surtout pas si mauvais que le présente les sources étrangères. A leur retour, ils reprennent conscience de la valeur de leur culture unique, des musiques et de la danse, mais aussi de celle d’une société solidaire et honnête. Les jeunes seraient-ils le prince qui donnera le « baiser de réveil » au Balkans ?

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