L’affaire des bureaux de tabac
La colère du peuple n’effraie-t-elle pas le parti ?
Le média au service du parti au pouvoir garde le silence sur le scandale des bureaux. Cela est peut-être lié au fait que ces derniers temps a plané la rumeur de la magouille du tabac. Les représentants de gauche ne devraient pas arrêter la polémique, les citoyens doivent se rendre compte des graves abus qui se sont passés.
L’effet boomerang
Bien que le but de la loi sur les bureaux de tabac fût apparemment la préservation de la santé des habitants, on a vite découvert que pour le gouvernement la santé n’est pas la priorité. La création de lieux de vente de tabac exclusifs, dans lesquels les enfants de bas âge n’entrent pas, était l’un des éléments principaux de la motivation du parti au pouvoir pour la réorganisation de la vente du tabac. Et cela aurait même été un objectif soutenu. Le problème est qu’il a vite fallu redescendre sur terre. Après la répartition des débits de tabac, le parlement a accepté un amendement à la loi, qui autorise déjà maintenant que, parmi les buralistes, certains puissent aussi vendre des glaces. Et cela pour dire, bien évidemment, qu’ils n’attendent pas des enfants là-bas…
Le but : l’argent
Le but, c’est l’argent. Qui plus est beaucoup. Dans l’intérêt de la nouvelle loi, la vente de tabac est un monopole d’Etat. Pour cela, seul celui qui a déposé une requête acceptée est autorisé à vendre des cigarettes. A partir de là, la recette de répartition de l’argent du Fidesz est simple : en premier lieu il fallait examiner en priorité les candidatures de ceux qui appartiennent à leur propre cercle. Ainsi les familles et les entreprises qui leurs sont proches peuvent tirer un grand profit de la vente de tabac, dans les vingt prochaines années (les débits étant distribués pour 20 ans).
Pour démontrer que certaines personnes intéressées au moment des candidatures avaient la priorité, plusieurs journaux ont trouvé des évidences. Par exemple, l’hebdomadaire HVG a révélé que 500 bureaux de tabac font partis de la même entreprise, et en dehors de ça d’autres entreprises proches du Fidesz ont été avantagées. Mais même pour quelqu’un d’ordinaire, toutes ces coïncidences sont évidentes. Entre l’immatriculation des sociétés et la liste des candidats gagnants, on trouve des liens de parenté et des relations d’intérêts liées aux affaires parmi la liste des vainqueurs d’un débit de tabac, déjà rien qu’en regardant les noms. En plus, la presse a eu entre les mains un enregistrement vocal, dans lequel il est possible d’écouter un maire Fidesz qui parle du fait que les candidats gagnants doivent être « fanatiquement de droite ».
Mais ceci n’est que la recette de base. Le gouvernement majoritaire a ajouté un ingrédient en plus dans son plat. . Par un coup bien préparé, il a considérablement augmenté la marge sur les produits de tabac, obligatoirement à 10%. Il est donc maintenant certain que le business du tabac est profitable pour tout le monde. Si on considère que beaucoup n’ont pas pris part à la candidature pour les concessions parce qu’ils ont jugé que la très faible marge n’en valait pas la peine : on peut voir combien le geste de l’équipe de Làzar sur ce point est sournoise.
Ce sont encore les pauvres qui se sont fait avoir
C’est une chose de tricher. Mais il est encore plus grave, qu’à nouveau, comme d’habitude sous Fidesz, ce sont les pauvres qui ont le plus souffert. Plusieurs bruits ont couru, selon lesquels ceux qui n’ont pas gagné de licence seraient ceux qui depuis plusieurs décennies vivent du maintien de leur bureau de tabac. Ces personnes, généralement pas les plus jeunes, ont maintenant perdu leur moyen de survivre. Et tout cela pour que finalement prennent leur place d’autres qui n’y voient pas un moyen de survie, mais sont seulement motivés par un bénéfice supplémentaire. Il apparaît logique de se demander comment il a pu arriver qu’ils n’aient pas jugé assez bons les candidatures de buralistes compétents depuis plus de dix ans ; tandis qu’ils ont accordé leur confiance à des candidats sans expérience.
Si la loi du tabac ne fait pas forcément diminuer la fumée que l’on doit respirer au quotidien, on espère au moins qu’elle va faire disperser le brouillard rose omniprésent autour du gouvernement, dit "sans corruption et rendant des comptes ".
This article deliberately presents only one of the many existing points of views of this contorversial subject. Its content is not necessarily representative of its author's personal opinion. Please have a look at Duel Amical's philosophy.
Ce qui sent la magouille, c’est de la magouille
"Jean a reçu un bureau de tabac, sa femme, de même que leurs deux fils, et tous leurs cousins. La famillle de Jean quant à elle est particulièrement liée au parti au pouvoir. Ses relations soignées avec le Fidesz sont facilement démontrées". La phrase précédente est volontairement caricaturée, mais malheureusement elle ne tombe pas loin de la réalité, tel les croquis améliorés de touristes faits par les bohémiens de Montmartre. La situation est regrettable et scandaleuse mais il faut relativiser son importance.
Il est difficile de nier
Le gouvernement n’est pas dans une situation facile, et l'homme politique puissant de Fidesz, Janos Lazar non plus dont le nom est bien mêlé dans cette affaire des buralistes. La liste des gagnants d’un droit de tenir un bureau de tabac est publique, celle-ci comportant beaucoup de noms rares. Ainsi la presse nationale a-t-elle pu publier sans trop de recherches et pratiquement sans se tromper comment ces gagnants sont liés à Fidesz. (On souligne ici, qu’ils ont « pu » publier, car ceci est une nouvelle preuve que la liberté d’expression dans la presse continue, et que les rumeurs autour de la loi des médias étaient exagérées.) C’est un fait que l’enregistrement vocal des paroles d’un dirigeant du Fidesz ait été rendue public. D’après celui-ci il est évident que, dans au moins certains cas , l’appartenance à des partis politiques a vraiment été prise en considération, au moment de la répartition des droits de débits de tabac. Par contre, M. Lazar a refusé très en colère cette suspicion. Sa parole ne vaut rien, parce qu’il semble que les accusations influençant fortement l’avis du public reposent sur des fondements plus solides. Il est nécessaire d’avoir une explication plus claire et plus précise. Dans le même temps, il peut être intéressant de compter le nombre de gagnants de licences qui sont de gauche. Et il ne faut pas considérer cela comme un pointage de doigt, mais juste comme une opération qui permet de mesurer le véritable poids de la situation.
Organisation dans le futur
Le scandale peut perturber les gens s’il fait lumière sur l’injustice. En outre, l’opposition tente exprès de manipuler le sens de justice des gens dans chaque occasion donnée : dès qu’elle le peut, elle accuse le gouvernement d’être anti-pauvre. Cet élément récurrent est aussi revenu dans cette affaire de tabac, mais il est vrai cette fois-ci de manière un peu plus fondée. Suite au dépôt des candidatures, des personnes ont perdu le droit de continuer leur activité, alors qu’elles étaient toute leur vie durant buralistes. Il est important de remarquer cependant que le gouvernement a aussi rapidement reconnu ce problème. Le premier ministre Viktor Orban a été clair dans une interview de radio, qu’ils trouveront la solution pour que personne ne perde son gagne-pain.
Même comme ça la corruption est encore moins forte qu’avant
Naturellement on ne peut pas écarter que les autres gouvernements aussi ont connu des corruptions, mais cela n’excuse pas la situation actuelle. Le Fidesz devrait en tirer les bonnes conclusions morales et devrait faire des pas dans ce sens. En même temps, en restant dans la réalité, il faut aussi reconnaître les exagérations politiques et médiatiques qui s'empresssent d'utiliser l’affaire du tabac pour diaboliser le gouvernement. De ce seul cas, ce serait une erreur de tirer des conclusions générales. Les tricheries dans la distribution de l’argent public ont diminué grâce aux centralisations des recettes organisées par la politique du gouvernement. Cela est d’ailleurs un pas significatif après les temps du gouvernement socialiste inondé d’une corruption empêchant l’évolution.
Il est naturellement compréhensible que la gauche se dépêche pour tirer le plus possible de cette affaire. Cette situation est l’occasion par exemple de faire baisser l’influence sur le public de l’affaire Laborcz-Portik, qui était ces temps-ci au cœur des médias de droite. (Pour que l’importance de la chose soit claire : sous l’affaire Portik il a été révélé par des enregistrements vocaux, la suspicion que pendant le gouvernement socialiste les dirigeants haut-placés des services secrets collaboraient avec le chef de mafia Portik Tamàs. Apparemment, le but de cette coopération était avant tout de discréditer les ennemis politiques des socialistes, c’est-à-dire surtout les politiciens de Fidesz.)
Même si l’affaire des buralistes est importante, elle n’a pas du tout autant d’ampleur que la gauche voudrait lui accorder. Il ne faudrait en aucun cas utiliser l’affaire pour soutenir l’image de « dictature » du gouvernement. Depuis le livre de Zsigmond Moricz intitulé "Rokonok" ("Les proches"), on sait qu’en Hongrie il existe des politiciens qui aiment bien remplir leurs poches.
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